3 la cape rouge

Vingt ans, si peu sont aptes à faire le bilan d’une vie, mais Lunella elle le pouvait, car ces vingt années n’avaient pas été vaines.
C’est elle qui a organisé les funérailles de mère grand, son père sa mère étaient là, avec un autre mari, avec une autre femme, avec d’autres enfants. Elle a chanté lors des funérailles de mère grand et a accompagné son âme jusqu’au ciel. Chacun devait souffler une bougie et émettre un vœu pour mère grand. Lunella avait été pointilleuse au point de monter le discours du curé.
Lunella devenait grande et son étoile, son rêve ne lui était pas encore apparu, bien que sa vie fût quelque part si féerique. Alors c’est pourquoi elle voulait ajouter à tout cela du sérieux, la mort de mère grand l’avait ramené sur terre et puis tout te parle de science en ce bas monde, tout ce qui marche ne peux nier la science, c’est pourquoi elle se mit à lire la bible.
La bible parlait tellement à Lunella, ce livre qui semblait si froid, si compliqué, fut grâce à l’esprit de Lunella une promenade sur le lac des cygnes. Parlons par exemple de Jacob et de ses femmes Rachel et Léa, aveuglé par l’amour il ne savait pas s’imposer, l’amour l’a perdu, mais la raison qui prends l’amour dans ses bras l’aurait rendu plus heureux. Oui je veux les mandragores de ton fils se disait Lunella, oui je crois qu’après le déluge il naquit des sirènes, avec l’Éternel les rêves ne meurent jamais.