La terre de l'oubli (Fin)

Pegaz marchait, il marchait depuis de si longues années, il avait maintenant vingt ans et toutes les prophéties du druide semblait vaines. Comme le peuple d'Israël dans le désert, les étoiles d'Abraham prirent soin de lui, il ne ressentait pas la faim, il n'était plus dans l'espace-temps, il marchait. Depuis ces si longues années ses vêtements ne lui allaient plus, c'est pourquoi il marchait nu.
Puis Pegaz se mit à haïr Dieu, il criait, gémissait, courait dans le vide et la folie était aux portes.
Alors qu'une nuit il dormait sur le sable chaud, un rayon de lune descendit et fit monter Pegaz dans un temple de marbre blanc, temple perdu dans les nuages.
Pegaz se réveilla sur un parterre de pétales de roses rouges. Devant le temple une piscine d'eau chaude qui montait jusqu'aux chevilles, on ne pouvait pénétrer dans le temple sans passer par la piscine. Pegaz enthousiaste se disait qu'il allait enfin rencontrer Dieu...
Lorsqu'il mit un pied dans la piscine, des papillons en or massif se précipitèrent sur lui et l'affaiblissaient avec de la poudre dorée. Pegaz lançait ses poings dans les airs, il résistait, puis lentement il s'assoupit dans la pisse chaude.
Il se réveilla et pu entrer dans le temple, pour l'accueillir les ténèbres, des masques d'Arlequin, des rires obscènes de femmes, pétrifié Pegaz se recroquevilla sur lui-même, quant un trône blanc parut alors dans les airs et une lumière bleue l'entourait, c’était le dieu Morteüs: " Pegaz que me veux-tu?"; Pegaz: "Ma mère m'a toujours dit que j'étais né pour sauver la terre de l'oubli". Pegaz se réveilla dans une prairie, il était revenu sur terre...


Fin