Lit africain...

Poésie moderne

Un matelas troué, une natte, l'africain a la souffrance pour marâtre, on finit pas toujours dans le plâtre, on s'habitue à tout, soit on s'adapte, soit on devient fou, Morteüs un dieu à la peau noir, féroce comme la terre, colossale comme l'ivoire, la souffrance m'a donné du pouvoir, dans cette Afrique je ne suis pas le seul à broyer du noir, la paye finit dans les bistrots, la paye finit dans un mégot, une maison en planche secoué par les tornades, un toit de tôle qui se balade, on espère en demain, que le destin prévoit mieux pour le genre africain, le tiers monde est atteint, la malaria, l'insalubrité chante son refrain, les inondations et la faim...

Allongé sur une natte, quel sera mon futur
Tata Zambé que la vie est dur

Les coupures d'électricité, l'eau qui vient à manquer, la malédiction ne nous aura pas manqué, l'Afrique est claquée, mais je garde la foi, en l'Afrique de demain je crois, oracle de Morteüs on s'en sortira, squatté par les souries et les rats, carence alimentaire, tous les jours le même riz, le magnoc pauvre de tout, pauvre comme l'Afrique, sur mon magnoc des champignons blancs, je mange quant même je ne suis pas un blanc, bien souvent la diarrhée, la dissentrie, et dans les quartiers chics les riches nous oublient, nos sœurs sont des putes, elles sucent des bites, l'inégalité des chances m'irrite, WC indigène, l'Homme noir sans la hargne et la haine, l'Afrique est en quarantaine...

Allongé sur une natte, quel sera mon futur
Tata Zambé que la vie est dur

Une indigène, une déesse africaine, nue près de ma natte se promène, y a des trous dans le toit, il pleut, et ma black salope suce ma queue, on pense pas au sida, on baise comme des dieux, sans capote on se sent mieux, J'chui heureux de palper ses seins fermes humidifiés par la flottes, je le redis pas besoin de capote, je sperme entre ses fesses, africaine tes formes m'oppressent, les dieux nous ont donné comme bonheur le sexe, cette force qui habite en nous, fait qu'on baise comme des fous...

Allongé sur une natte, quel sera mon futur
Tata Zambé que la vie est dur